fide pour les professionnel-le-s  |  FAQQuestions fréquentes

Le prestataire passe à travers la procédure de labellisation : constitution du dossier et audit sur place. L’idéal est que l’instance supérieure soit impliquée dans le processus. L’instance supérieure devrait aussi être prête à adapter éventuellement ses procédures aux principes du concept qualité fide, et de soutenir par ce biais le prestataire dans la procédure d’obtention du label fide.

Pour les prestataires qui offrent des cours subventionnés dans le domaine de l’intégration, il est possible de faire labelliser, à long terme, toutes leurs offres par le label fide. Cela n’est toutefois pas exigé et pas toujours non plus judicieux. Des prestataires privés offriront sûrement d’autres cours en dehors de l’offre fide, qu’il s’agisse de cours de langue destinés à d’autres publics cibles ou des cours de formation continue dans d’autres domaines. C’est pourquoi le label fide n’est octroyé qu’à des offres et non pas à des institutions.

Toutes les offres qui ont obtenu le label fide sont réexaminées après trois semestres. Lors d’un audit sur place, l’experte ou l’expert s’assure que l’offre continue de répondre aux standards définis et que les conditions éventuelles ont été remplies, ou que les suggestions d’amélioration ont été prises en compte. De cette manière, on s’assure que la continuité de la qualité est garantie.

Le Secrétariat fide répond aux questions et donne des informations par téléphone, par courriel et via sa plateforme Internet. Il met également à disposition de ses différents interlocuteurs une palette d’offres d’information, formation et conseil qui comprend : des séances d’information, des journées d’introduction, des séances d’échanges, des accompagnements de la mise en pratique de fide, des consultations ciblées, des formations et des séances d’échanges pour les formatrices et formateurs de modules fide, et des colloques annuels pour les prestataires de la formation.

Lorsque l’approche fide est requise par appel d’offres, il est important de s’assurer que les autres critères d’attribution ne vont pas à l’encontre de cette approche. Par exemple, il n’est pas concevable que des méthodes prédéfinies et des contenus de cours soient exigés, alors que fide se fonde sur un système d’apprentissage défini en partenariat avec les participants et évoluant selon leurs besoins. Les autorités cantonales et communales intéressées à faire un appel d’offres peuvent s’adresser au Secrétariat fide. Celui-ci a notamment comme tâche de les conseiller et de les soutenir dans ces processus.

Les cantons peuvent affecter une partie des moyens alloués par les PIC à l’introduction de fide. Des mesures, telles que le soutien financier à l’introduction et à l’accompagnement à la mise en pratique de fide dans les cours de langue, ou le financement de modules de formation fide pour les formatrices et les formateurs d’un canton, peuvent être envisageables.

Un cours fide doit s’adapter et se construire selon les besoins des participant-e-s, leurs réalités quotidiennes et leur cadre de vie. Le matériel didactique fide se construit en collaboration (co-construction) avec les participant-e-s. Le matériel à disposition sur le site internet sert de modèle à cette construction et ne peut être, en ce sens, qu’exemplaire. Il n’est pour l’heure pas envisagé de développer des scénarios modèles supplémentaires.

L’élaboration d’un programme rigide avant le début du cours est en opposition avec le concept d’orientation vers les besoins qui régit l’approche fide. Dans le cas de groupes de cours relativement homogènes, il est concevable de fixer un cadre en limitant le contenu des cours à certains domaines de la vie ou du travail (champs d’action fide) ou en disposant déjà d’une sélection de scénarios adaptés au groupe cible, ou se concentrer sur des compétences linguistiques spécifiques. A l’intérieur de ce cadre, toutefois, il devrait encore y avoir une place pour un dialogue avec les participant-e-s sur leurs besoins concrets et pour une approche flexible de la planification en fonction des besoins exprimés.

En principe, la documentation du cours peut prendre des formes différentes. Il est toutefois important que les formatrices et formateurs réfléchissent sur leur enseignement et puissent transmettre leurs expériences, par exemple dans des échanges avec d’autres formatrices et formateurs. Le ou la responsable pédagogique doit en outre être informé(e) des contenus du cours.

Fide n’exclut pas le travail avec un manuel. Contrairement à un cours fondé sur une méthode, un cours fide s’oriente vers les besoins et se base sur des scénarios. Ce qui signifie que le déroulement du cours n’est pas défini par un manuel mais par l’intégration des besoins des participant-e-s et qu’il est construit sur des actions de la vie quotidienne importantes pour ceux-ci. Si certains exercices de manuels (par ex. de compréhension orale, dialogues, etc.) se prêtent au sujet traité, ils peuvent être intégrés dans le processus d’apprentissage. Cependant, les manuels allient généralement les sujets du quotidien avec des éléments de grammaire, ce qui n’est pas toujours adapté à la situation des participant-e-s. C’est pourquoi le travail avec des documents et du matériel authentiques est jugé plus important.

Il existe différentes manières d’obtenir les attestations de module :

  • participer à un module auprès d’une institution de formation reconnue (info-fide.ch > Formation continue > Modules)
  • posséder un titre de formation jugé équivalent à un module (info-fide.ch > Formation continue > Équivalences)
  • passer par une validation des acquis (info-fide.ch > Formation continue > Validation des acquis).

Le «guide à la certification» donne des informations précises et détaillées à ce sujet.

Oui, dans certains cantons, il existe un co-financement de la formation modulaire fide, plus particulièrement pour les prestataires de cours de langue subventionnés. De plus amples informations à ce sujet peuvent être obtenues auprès du bureau cantonal de l’intégration de son canton.

Le module « Formation d’adultes » constitue la base de la formation aboutissant au certificat de « Formateur/trice en langue dans le domaine de l’intégration ». Poursuivre avec le module « Didactique des langues étrangères et secondes » comme spécialisation a beaucoup de sens. Le module « Migration et interculturalité » est spécifique à la Suisse ; il transmet des fondements importants en lien avec le public cible des cours de langue. Il est judicieux et fortement recommandé de suivre le module « Enseignement sur la base de scénarios » uniquement après avoir achevé les modules « Formation d’adultes » et « Didactique des langues étrangères et secondes », car il représente une spécification de l’enseignement de la langue seconde avec des adultes.

Le matériel présent sur le site ne doit pas être imprimé dans sa totalité. Chaque formatrice ou formateur peut sélectionner la ou les parties qui correspondent à ses besoins. Il/Elle peut modifier librement les feuilles modèles sous forme numérique et imprimer uniquement les feuilles nécessaires pour son cours.

Souvent, la seule chose que les participant-e-s doivent apprendre, c’est à exprimer leurs besoins. L’orientation vers les besoins des participant-e-s demande de la patience aussi bien de la part de la formatrice ou du formateur que des participant-e-s. De plus, nombre d’entre eux ne sont pas habitués à être impliqués dans la mise en place du processus d’apprentissage. Il est par conséquent important de les initier petit à petit à cette compétence, en s’appuyant sur la l’orientation vers l’action et la vie quotidienne. On peut donner la possibilité aux apprenant-e-s de choisir les sujets à traiter et les manières de procéder. La limitation du nombre de champs d’action ou de scénarios, d’une part, décharge les participant-e-s et, d’autre part, permet aux formatrices et formateurs d’exclure les scénarios qui n’ont pas de sens dans l’environnement de vie actuel des participant-e-s (par ex. demander une carte maestro dans un cours de langue pour réfugié-e-s). Pour le choix d’un champ d’action, l’utilisation de moyens visuels (carte de l’apprentissage, cartes photos) facilite la communication avec des participant-e-s ayant des connaissances de la langue limitées.

Les principes didactiques de fide ne sont en effet pas « nouveaux ». Ce qui est nouveau, c’est qu’ils ont été élaborés de manière uniforme pour la Suisse et que des scénarios de niveaux A1, A2 et B1 ont été développés en référence à la vie quotidienne en Suisse. Celles et ceux qui ont déjà enseigné en s’orientant vers les besoins et la vie quotidienne, pourront facilement intégrer fide dans leurs cours. fide met à disposition des formatrices et
formateurs en langue des outils utiles sur le site internet (par ex. sous forme d’exemples de référence ou de scénarios modèles).

Oui. Les cours dispensés par des volontaires peuvent également obtenir le label fide. La mise en œuvre des standards est évaluée exactement de la même manière, notamment le standard sur la qualification des formateurs/trices.

fide met au centre de l’enseignement les situations de la vie courante et une orientation vers les besoins et les participant-e-s. C’est pourquoi il serait difficile de travailler sur la base d’un matériel didactique tout prêt. Incomplets par définition, les modèles de scénarios proposés servent d’exemples auxquels se référer et ne doivent pas être confondus avec un plan d’enseignement. Des travaux supplémentaires, nécessaires à la préparation des cours sont inévitables, surtout pendant la phase initiale. Ils se traduisent par un gain de qualité, d’efficacité et d’adéquation de la matière enseignée avec la vie quotidienne, qui justifie amplement cet investissement en temps. Pour réduire cette charge de travail, on peut imaginer d’organiser des échanges d’informations entre formateurs (au sein des institutions et/ou des régions concernées) ou mettre sur pied des mesures de soutien complémentaires.

L’apprentissage rapide et durable de la langue locale est l’un des objectifs majeurs de l’intégration. La qualité de l’offre de cours joue par conséquent un rôle important dans la politique de subventions. Avec le label fide, la qualité de la mise en œuvre de cours de langue pour migrantes et migrants est garantie. Dès lors, le label fide, ou la mise en œuvre des principes didactiques de fide dans l’enseignement des langues, constitueront des critères toujours plus importants pour l’attribution de subventions publiques. Cependant, la décision de ne subventionner dans le futur que des offres de cours avec label fide ou non, incombe aux autorités communales et cantonales compétentes. En effet, l’efficacité d’une politique d’encouragement de l’apprentissage des langues, subventionnée par l’Etat, dépend également d’autres facteurs. Il importe, par exemple, que le format des cours corresponde aux besoins linguistiques réels des migrantes et migrants, et que les offres soient accessibles.

Pour l’octroi du label fide, il n’est pas nécessaire que toutes les formatrices et tous les formateurs possèdent déjà le certificat, mais les formateurs/trices devraient l'obtenir dans un délai prévisible. Le ou la responsable andragogique devrait avoir ce certificat. Il/elle documente ce qu’il/elle entreprend pour que les formatrices et formateurs connaissent et appliquent les principes fide.

Non, la mise en œuvre des principes didactiques de fide dans les cours de langue ou l’obtention du label fide ne donnent pas automatiquement droit à une subvention de l’Etat. La décision relative aux subventions appartient aux autorités communales et cantonales compétentes.

Oui, les principes didactiques de fide ont été choisis en tenant compte des niveaux de langue inférieurs, mais ils peuvent être appliqués indépendamment du niveau de langue. Il est clair que le travail de portfolio par ex. est différent dans un groupe de débutants et dans un groupe avancé.

La grammaire appartient, tout comme le vocabulaire, l’intonation et la prononciation, aux ressources langagières qui, à leur tour, font partie de l’apprentissage de la langue. Ces ressources peuvent et doivent encore être enseignées, mais le cours n’est pas axé sur elles. Elles sont plutôt un moyen de réaliser l’objectif, car ce sont les scénarios de la vie de tous les jours et les besoins des participant-e-s qui constituent le fil rouge du cours. Si, pendant le travail sur un scénario, une séquence d’exercices sur une de ces
ressources langagières est nécessaire ou souhaitée pour atteindre un objectif actionnel/communicatif, il sera opportun de mettre l’accent sur l’aspect en question. En principe, fide accorde une plus grande importance au travail sur le vocabulaire (p. ex. avec les chunks) qu’à celui sur la grammaire.

Oui. En plus des standards D (didactique), la procédure de labellisation évalue également les standards O (organisation), c’est-à-dire que les structures et les procédures de l’institution sont contrôlées dans la mesure où elles sont directement liées à la qualité de l’offre de cours. En principe, cependant, le label fide et un certificat institutionnel dans le domaine de la formation (par exemple eduQua, InQualis, ISO 29 990) sont complémentaires : dans le cas d’un certificat institutionnel, ce sont les structures et les mesures de soutien pour les cours qui sont centraux, tandis que le label fide se concentre principalement sur l’approche didactique mise en pratique dans les cours de langue seconde.

La demande se fait auprès du Secrétariat fide en envoyant le formulaire de demande rempli (info-fide.ch > Formation continue > Certificat), avec les annexes demandées. Le formulaire peut être envoyé par courrier postal ou électronique.

Des informations à ce sujet sont disponibles sur le portail web de fide (fide-info.ch > Formation continue) ou directement auprès du Secrétariat fide.

On peut continuer à utiliser un ou plusieurs manuels, pour autant qu’on puisse les intégrer de manière pertinente dans l’approche de l’enseignement sur la base de scénarios. L’enseignement selon les principes de fide ne peut en aucun cas suivre la progression d’un manuel, car il doit s’orienter vers les besoins des participant-e-s et se baser sur des scénarios qui visent un ou plusieurs objectifs actionnels / communicatifs et qui sont orientés vers la vie quotidienne. Des éléments d’un manuel peuvent, dans certains cas, aider à atteindre ces objectifs de communication lorsqu’il est opportun par ex. d’approfondir et d’exercer un aspect linguistique.

Les ressources didactiques présentes sur le site sont à la disposition des formatrices et formateurs. Quand le logo fide apparaît sur un document, cela signifie que le Secrétariat d’Etat aux migrations SEM reste l’auteur de ces documents et que le logo doit figurer sur le matériel utilisé.

Les feuilles modèles quant à elles peuvent être librement modifiées et développées. Le logo fide n’apparaît pas sur ces feuilles. Veuillez, vous aussi, renoncer à copier le logo fide sur vos feuilles modèles. Indiquez en pied de page votre institution et votre nom, de façon à faire apparaître clairement qui assume la responsabilité des contenus du document. Les documents créés ne sont soumis à aucun contrôle de qualité de la part du Secrétariat fide.

Il est recommandé de ne demander le label fide que pour 1 ou 2 offres de cours. Lors des audits périodiques de renouvellement, la validité du label fide peut être étendue à d’autres lieux de cours et/ou à deux nouvelles offres au maximum.

Le système fide se base sur des données scientifiques et a pour but d’assurer la pérennité de l’enseignement des langues. Ces objectifs sont réalisés, en premier lieu, par une mise en œuvre systématique de principes didactiques cruciaux, tels que la prise en compte des besoins et des préoccupations des participants et l’adéquation de la matière enseignée avec leur quotidien. Grâce aux cours de langues fide, les migrantes et migrants acquièrent des compétences essentielles en matière d’interaction communicationnelle. Ils acquièrent des outils utiles au quotidien, par exemple lors de la recherche d’un appartement ou lors d’une consultation chez le médecin ou encore des outils nécessaires à leurs interactions avec les autorités.

Une offre de cours est définie par un concept de cours détaillé : intitulé de cours, groupe cible, objectif du cours, nombre de périodes, environnement d’apprentissage et d’enseignement, conditions cadres organisationnelles, infrastructure, évaluation, profil d’exigences des formatrices et formateurs, etc. Une offre de cours peut également être organisée à plusieurs reprises, par exemple dans des lieux différents, si le concept est le même et si les cours sont coordonnés par le ou la même responsable pédagogique.

Une validation des acquis est une possibilité offerte à des formatrices et formateurs ayant beaucoup d’expérience pour obtenir une attestation de module. La validation des acquis consiste à décrire où et comment les compétences définies pour un module ont été acquises et comment elles sont utilisées dans la pratique. Ces informations sont appuyées par des documents justificatifs. Les formatrices et formateurs qui ont l’intention d’obtenir un ou plusieurs modules par une validation des acquis peuvent contacter le Secrétariat fide et demander les formulaires correspondants. Le dossier de validation des acquis est évalué par deux expertes ou experts externes.

A part la présence requise aux journées de module (min. 80 %), une vérification des compétences écrite est obligatoire pour chaque module. Si elle n’est pas réussie, elle peut être retravaillée une fois. Les vérifications des compétences sont identiques indépendamment de l’institution qui propose le module ; la responsabilité de la correction et du retour aux participant-e-s ainsi que de l’établissement de l’attestation de module incombe à l’institution de formation.

L’offre de cours est au cœur du processus de labellisation. Dans le dossier du cours, une formatrice ou un formateur décrit la manière dont il/elle travaille en classe et la mise en œuvre des principes fide. Cette description est complétée par le ou la responsable pédagogique. Aucune documentation sur les structures et les processus institutionnels n’est requise, mais l’experte ou l’expert informera l’institution des documents (par exemple, les CV professionnels des formatrices et formateurs, les descriptions de poste) qu’il/elle souhaite consulter au cours de l’audit. Si l’institution possède déjà une certification institutionnelle (par exemple eduQua), on peut généralement simplement se référer à la documentation produite pour celle-ci.

Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) est propriétaire du système fide et responsable de son développement stratégique. Le Secrétariat fide est chargé de la responsabilité de sa mise en œuvre opérationnelle.

Lors de la préparation du matériel de cours, l’approche fide n’exige pas des prestataires qu’ils aient exclusivement recours à du matériel existant. Les scénarios doivent plutôt être traités en intégrant du matériel fourni par les participant-e-s et/ou obtenu par des méthodes actives. On peut par exemple demander aux participant-e-s de rechercher des documents authentiques sur un sujet et de les apporter au cours.

L’approche fide met au centre l’action et non pas le matériel. Différentes ressources sont à disposition (boîte à outils, matériel visuel, matériel appartenant au quotidien des participant-e-s, etc.). L’approche fide exige ainsi la compétence de se détacher du matériel « tout prêt ». En revanche, les échanges de matériel de cours entre formatrices et formateurs sont encouragés afin de favoriser un soutien et une inspiration réciproques.

L’enseignement par scénarios est axé sur l’acquisition de compétences opérationnelles pour la vie quotidienne en Suisse. Les situations et les enchaînements actionnels quotidiens (scénarios) constituent le point de départ et de référence pour le processus d’apprentissage. Cela permet aux apprenantes et apprenants d’acquérir des connaissances sur ce contexte spécifique de leur environnement de vie. En outre, ils/elles sont mis-e-s dans la mesure d’évaluer leurs capacités linguistiques et leurs besoins d’apprentissage et de les intégrer directement dans le cours. Sur cette base, on peut définir des objectifs d’apprentissage concrets, adaptés à leur niveau et pertinents pour les participantes et participants et planifier le processus d’apprentissage.

Les prestataires de cours peuvent s’informer sur les exigences du label fide par différents canaux et procéder à une auto-évaluation. Après l’inscription, la première étape est un état des lieux sur place, au cours duquel une experte ou un expert regardera avec les représentants de l’institution pour quels cours le label pourrait être demandé et discuter de la suite de la procédure. L’experte ou l’expert rédige ensuite un rapport pour la commission d’experts. Cette dernière décide de l’admission à la procédure de labellisation. Après cela, les prestataires ont généralement six mois pour soumettre leur dossier. Un audit a lieu pour vérifier si les standards fide sont respectés. Sur la base du rapport d’expert, la commission d’experts décide de l’attribution du label. Il faut compter environ un an pour l’ensemble du processus.

Le label fide a été conçu pour des cours qui répondent aux exigences en termes de qualité posées aux cours de langue dispensés selon l’approche fide.

Les exigences sont définies et spécifiées dans le document « Concept qualité fide : principes et standards ». Une institution doit satisfaire à des standards concernant l’offre de cours qu’elle entend labelliser ainsi qu’à des standards relatifs au soutien organisationnel.

Il faut présenter 4 attestations de module dans les domaines suivants : 1. Formation d’adultes, 2. Didactique des langues étrangères et secondes, 3. Migration et interculturalité, 4. Enseignement sur la base de scénarios selon les principes de fide, et joindre à ces documents l’attestation de la pratique requise : 150 heures au minimum, réparties sur au moins deux ans, dont 100 heures au moins doivent concerner l’enseignement à un groupe de trois personnes minimum et 50 heures au moins doivent correspondre à l’enseignement de la langue dans le domaine de l’intégration. La dernière heure d’enseignement ne peut pas remonter à plus de 12 mois.

Le «guide à la certification» donne des informations précises et détaillées à ce sujet. Les deux autres possibilités d’obtenir des attestations de module – par une validation des acquis ou une reconnaissance de l’équivalence d’une formation déjà achevée – sont décrites dans ce document.

Le système comprend différents outils qui se rapportent au principe « encourager et exiger » en matière d’intégration. Pour le volet « exiger », il s’agit du test fide, du test fide edu, du dossier fide et de la procédure d’examen en romanche. En ce qui concerne « encourager », il y a le label fide octroyé aux cours de langue mettant en œuvre les principes de fide et montrant ainsi une qualité élevée, ainsi que le certificat de « Formateur/trice en langue dans le domaine de l’intégration ». Un outil de placement a également été développé afin d’orienter les apprenantes et apprenants dans des cours adaptés à leurs ressources.

Ce certificat atteste des compétences et de l’expérience dans l’enseignement de la langue seconde selon les principes de fide. Il y a tout lieu de supposer qu’il gagnera en importance à l’avenir. Lui conférer un caractère exclusif ne serait cependant ni dans l’intérêt des services qui le financent, ni dans celui des prestataires de cours.

Des formatrices et formateurs en langue expérimentés peuvent faire valider les compétences acquises par le biais d’une validation des acquis ; pour les formatrices et formateurs en langue qui ont déjà obtenu un autre certificat ou diplôme, il existe des procédures de reconnaissance de l’équivalence.

En août 2007, dans le cadre de ses mesures d’intégration, le Conseil fédéral a chargé l’ancien Office fédéral des migrations ODM (aujourd’hui Secrétariat d’État aux migrations SEM) d’élaborer un « concept-cadre pour l’encouragement linguistique des migrants en Suisse ». L’Institut de plurilinguisme de Fribourg a remporté ce mandat et a élaboré en 2009 un Curriculum-cadre pour l’encouragement linguistique des migrants. C’est de ce curriculum-cadre qu’est né le système fide qui, après différentes phases de développement et divers projets pilotes, est géré, depuis 2017, par un Secrétariat fide permanent sur mandat du SEM.

Tous les prestataires de cours de langue destinés aux migrantes et migrants peuvent déposer une demande pour l’obtention du label. Ils peuvent faire valoir l’adéquation de leurs cours avec les exigences de fide vis-à-vis des instances mandantes et/ou des services chargés du placement dans les cours, aussi bien que des participant-e-s et d’un large public.

Non, car le système fide ne comporte en principe pas d’éléments radicalement nouveaux. Cependant, il garantit la mise en œuvre cohérente et systématique de principes didactiques éprouvés. De fait, certains éléments du système fide sont d’ores et déjà ancrés dans beaucoup d’offres de cours de langues de qualité.

Il devrait apparaître dans le dossier de cours qu’une qualité homogène et une commune conception de fide dans les cours tenus par plusieurs formatrices et formateurs sont garantis. Le dossier de cours pourrait aussi être préparé par un groupe de formatrices et formateurs. Cela permet une réflexion commune et encourage les échanges au sein de l’équipe de formation.

L’approche fide peut absolument aussi être mise en pratique dans un cours d’alphabétisation. Elle correspond même aux besoins d’apprenant-e-s analphabètes ou peu alphabétisé-e-s : à travers la mobilisation de leurs ressources, ils/elles peuvent développer des capacités sans être entravés par leur déficit à l’écrit.

L’offre peut obtenir le label si une orientation vers les besoins peut y être appliquée. Des programmes rigides ne sont en principe pas compatibles avec l’approche fide. L’orientation d’une offre de cours de langue vers le marché du travail ou la profession ne s’oppose toutefois pas fondamentalement à une approche fide.  


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