Depuis quelque temps, Iya Borowskaya est à la recherche d’un nouvel appartement. Elle a demandé de l’aide à ses ami-e-s et à son entourage et, aujourd’hui, elle reçoit l’appel d’une connaissance qui lui donne l’adresse d’un appartement qui se libère. Après avoir posé quelques questions d’ordre pratique, Iya remercie son amie et la salue.
Iya Borowskaya a 36 ans, elle vient de Russie et habite en Suisse romande depuis 1 an. Elle a fait des études universitaires dans son pays d’origine. Depuis qu’elle est en Suisse, elle prend des cours de français une fois par semaine. Pour le moment, Iya ne travaille pas et n’a pas l’occasion de pratiquer le français en privé.
Dans ce vidéo, Iya démontre une performance correspondant au niveau A2.
Interaction A2 : la conversation se limite à des questions et des réponses courtes et simples. Iya montre qu’elle n’est pas capable de soutenir la conversation de son propre chef. Etendue A2 : Iya dispose de moyens linguistiques suffisants pour s’en sortir dans cette situation qui demande un échange d’informations simples et concrètes sur un aspect de la vie quotidienne. Elle parvient à poser des questions et à comprendre celles de son interlocutrice. Aisance A2 : ses énoncés sont courts avec des hésitations évidentes, mais elle parvient a se faire comprendre. Correction A2 : Iya utilise des structures simples avec quelques fautes élémentaires (J’ai/e encore cherche l’appartement ; Combien de pièces est-il), mais arrive à se faire comprendre malgré tout. Elle commet peu de fautes lexicales, tandis que les erreurs de grammaire et de prononciation sont fréquentes. Processus d’évaluation : la prestation linguistique d’Iya a été évaluée sur la base des descripteurs du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECR). Sur les 9 formateurs-trices qui ont participé à l’évaluation, 7 lui ont attribué un niveau A2, 1 un niveau A1 et 1 un niveau B1. Les critères spécifiques ont été évalués comme suit : Interaction = 2xA1, 4xA2, 3xB1 ; Etendue = 1xA1, 5xA2, 3xB1 ; Aisance = 1xA1, 7xA2, 1xB1 ; Correction = 1x<A1, 1xA1, 6xA2, 1xB1.
La communication indirecte au téléphone est particulièrement difficile car elle ne permet pas de recourir à des stratégies alternatives telles que les mimiques ou la gestuelle. La compréhension mutuelle repose donc uniquement sur les moyens proprement linguistiques. De ce fait, le risque de malentendus est supérieur au téléphone par rapport à un entretien face à face, notamment à cause des problèmes de prononciation. Malgré la difficulté que représente la communication téléphonique, Iya s’en sort plutôt bien. Elle parvient à poser des questions qui sont importantes pour elle (Combien de pièces ? Combien ça coûte ? Balcon/terrasse ? A quel étage ?) et, ainsi, à atteindre son but: c’est-à-dire obtenir l’adresse de l’appartement qui se libère. Elle est capable de demander d’épeler l’adresse, mais ne s’assure pas, par contre, de l’avoir écrite correctement et commet donc une faute qui pourrait lui poser problème lorsqu’elle cherchera l’appartement. De plus ses moyens linguistiques ne lui permettent pas de réagir de manière spontanée aux explications de son interlocutrice, et le dialogue, parfois saccadé, manque de naturel. Iya semble en effet très concentrée sur la langue et doit visiblement réfléchir à ce qu’elle va dire ensuite. Son interlocutrice est patiente, parle lentement, reformule, répète et articule très clairement certains mots. Elle maintient l’intérêt pour le dialogue malgré les hésitations d’Iya. Son rôle est donc très important pour soutenir la communication qu’Iya n’est pas encore capable de faire avancer de sa propre initiative.
Le diagramme montre en un clin d'œil les performances linguistiques d'Iya à l’oral et à l’écrit dans différentes situations.
Contexte